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Photo du rédacteurLamia Bedjou

Autrice

Dernière mise à jour : 9 mai 2022

Réécrire la microfiction No-kill de David Thomas. (consigne de Milena Mikhaïlova)


Les mots m’échappent, mais je vais vous raconter quand même, depuis que je suis petite j’ai toujours voulu écrire, aujourd’hui encore j’écris toujours, mais je ne sais pas encore pour qui je le fais.

À chaque fois que je termine d’écrire, je me pose une question, vous savez laquelle ? Pourquoi j’ai ce sentiment ? Un sentiment qui me dit que l’écriture n’est pas faite pour moi, c’est à ce moment-là que je commence à pleurer, à me désespérer, et à arrêter, arrêter de me comporter comme une vraie autrice alors que je ne le suis pas.

Ses sentiments que je ressens maintenant, je ne peux pas les décrire, dans un univers très étrange, je ne sais même pas ce qu’il m’arrive, je sens que tout ce que je fais n’est qu’une perte de temps.

Un jour j’ai décidé de me suicider, ma mère est entrée dans la salle de bain après m’avoir appelée plusieurs fois, sans aucune réponse, et elle m’a trouvée là dans la baignoire dans une mare de sang, elle ne savait pas quoi faire, mais elle a vite repris ses esprits et appelé mon père, peu de temps après l’ambulance est arrivée, ils ont réussi à me sauver, mais malheureusement toute ma famille a découvert que j’étais dans une dépression sévère, et cela m’a fait trop mal au cœur, car ils croyaient que c’était de leur faute, et ils n’arrêtaient pas de se blâmer.

Pendant ce temps-là, j’ai continué à écrire même si personne ne lisait mes textes, mais j’étais très contente, car pour moi, j’étais enfin libre, libre d’écrire ce que je voulais, quand je voulais, je voyais l’amour de ma mère, de mon père, et de mes sœurs dans ces lignes, ces lignes qui m’ont pris la vie une fois, et me l'ont rendue une autre fois, ces lignes qui sont ma malédiction et ma bénédiction, ces lignes à qui je confie ma tristesse et ma joie, ma confiance et mon foi, ces lignes qui seront à jamais une partie de ma vie.

Pendant ce temps-là j’ai trouvé une pratique qui m’a empêchée de reproduire le scénario du suicide, le no-kill qui m’a aidée à sortir de ma bulle et à voir une autre facette de la vie.

Aujourd’hui je le pratique encore, j’écris pendant des jours et quand j’ai terminé de vider mon sac et tout ce qu’il y a dans mon cœur, je prends ma voiture direction la mer, je prends tout ce que j’ai écrit et je le jette à l’eau, aucune hésitation. Jusqu’à aujourd’hui je sais que je ne suis pas une bonne écrivaine, et peut-être que je ne le serai jamais, mais je sais aussi que l’écriture m’a sauvé la vie, et je n’arrêterai jamais d’écrire.


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