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Photo du rédacteurKama Datsiottié

Le jour le plus pourri de l'année !

33 piges aujourd'hui, c'est super ! La vie qui continue son bonhomme de chemin et qui nous laisse sur le bas-côté avec un caillou dans la godasse. Elle ne nous attend pas la garce ! Même pas le temps de refaire ses lacets... De souffler un peu et profiter du paysage, elle s'en va sans nous. Nous, nous ne voulons pas vieillir mais nous sommes bien forcés de la suivre en boitant cahin-caha sur cette route accidentée et pleine de danger, et donc de cailloux comprenez...

Mais pour aller où, dites-moi, toute cette marche forcée ? Bah jusqu'au bout du chemin, au bord du ravin. Les pieds au-dessus d'un abîme sans fin. Pour y admirer la vue ou alors s'y jeter définitivement et jeter l'éponge. Et pour vérifier aussi accessoirement qu'on n'a pas encore appris à voler... Alors SVP serrez les dents, serrez les poings et serrez les rangs, taisez-vous, et maintenant fermez les yeux, faîtes un pas en avant...

Déployez vos ailes ! La vie est belle ! Elle mérite grandement d'être survolée... De long en large et même de moitié. 33 ans c'est l'âge canonique du Christ, le mien également, tout comme celui de cette âme triste un peu trop soûle qui marche de travers sous les néons des bars. À la recherche d'un nouveau miracle à accomplir ou à changer l'eau de son verre en vin sans jamais chercher à mettre de l'eau dedans, ni dans son moulin...

Oui, le jour de son anniversaire, c'est le jour le plus pourri de l'année ! Un jour à ranger au placard ou à lacérer au cutter pour en faire des confettis et rester un peu dans l'esprit festif et haut en couleurs. Un sourire d'ange irradiant notre visage, on affiche un air stupidement ravi car on a enfin compris le sens réel de la vie ! Ce qui nous laisse sans voix.

Fêter son anniversaire c'est célébrer le pas que l'on fait en avant et qui nous rapproche un peu plus de la tombe, jusqu'à en avoir les deux pieds dedans ; puisque vivre c'est mourir et inversement. C'est le jour où l'on se rend finalement compte qu'effectivement on est tout seul, et quoiqu'il arrive on le restera.

Et que la vie continue sans nous son petit bonhomme de chemin…



Crédits : Le Voyageur contemplant une mer de nuages (1818) de Caspar David Friedrich (1774 - 1840), huile sur toile, 94,4 × 74,8 cm, musée Kunsthalle de Hambourg (Allemagne)


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