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Photo du rédacteurLamia Bedjou

Rekia

Dernière mise à jour : 29 mars 2022


Le 25 septembre 1975, un bon matin d’automne, dans un grand silence, on n’entendait que le cri d’un bébé : « Ça y est, elle est née, elle est née », crie la sage-femme. « C’est une fille », continue-t-elle, « elle est blanche comme la neige, toute douce, les lèvres et les joues rouge comme le sang, petit nez, petites oreilles. » Sa mère était très contente mais malheureusement son père n’était pas là, il travaillait en France, il n’était là qu’une période sur deux, il travaillait pour envoyer de l’argent à sa famille, pour qu’ils puissent vivre une vie magnifique...

Rekia, cette jolie petite fille, elle grandissait vite. Plus elle grandissait, plus elle devenait belle, la vie était si merveilleuse pour elle, une petite fille gâtée, elle avait tout ce dont elle avait besoin. Mais on finit toujours par grandir : les rêves de l’enfance, le futur imaginé, l’innocence, tout finit par disparaître.

Elle est devenue une jeune femme, elle était si marrante, si gentille. Tous ceux qui vivaient dans son village l’aimaient bien.

Un jour son oncle lui annonça qu’un homme voulait l’épouser. Sans hésiter, elle accepta car, pour elle, son oncle était le remplaçant de son père, pendant son absence elle était obligée de le respecter, et elle savait aussi que toute femme finit un jour par se marier. Et pour elle c’était le moment.

Elle disait souvent qu’elle ne savait pas ce qu’elle avait ressenti à ce moment-là, elle ne savait pas si c’était une sorte d’enthousiasme ou de la peur, ou peut-être de la joie. Elle ne savait pas où allait sa vie ni ce que le futur lui réservait.

Pendant les soirées de son mariage,- car dans la culture kabyle on fête le mariage pendant plusieurs jours, il y a une soirée qui s’appelle la henna, c’est une soirée exceptionnelle pour presque toutes les femmes, c’est une soirée magique -, la mère de Rekia a mis du henna sur ses mains, puis elle l’a passé aux autres femmes pour qu’elles puissent s’en mettre aussi, ce fut indiscutablement un évènement, avec des chants et des danses, mais pour elle cela a juste été une fête comme les autres : elle l’a considérée comme une fin aux jours vécus dans la maison de son père.

Cependant, la fin du mariage est arrivée et pour Rekia cela a été le moment de son départ pour sa nouvelle maison, celle de son mari, une maison qu’elle ne connaissait pas, ce serait une nouvelle vie, une nouvelle famille. Elle savait que tout son temps elle le consacrerait à sa nouvelle famille. Elle était une femme courageuse, et bien éduquée, elle avait été élevée parfaitement par sa mère et sa grande sœur.

Ses premières journées ont été comme un examen pour elle, il fallait montrer à son mari et sa famille qu’elle était capable de s’occuper d’eux, qu’elle savait cuisiner, nettoyer et surtout qu’elle savait traire les vaches et les chèvres, puisque son beau-père en avait des dizaines. Après avoir été la princesse de son père, elle avait la responsabilité d’une famille sur ses épaules, du jour au lendemain elle avait tourné un chapitre de sa vie, et il n’y aurait pas de retour en arrière.

Elle ne se plaignait jamais, même si elle était fatiguée elle allait en effet jusqu’au bout. Ce qui la rendait heureuse, c'était quand son mari lui proposait de sortir et de se balader en ville, ça lui fait vraiment plaisir, mais rien ne durant jamais toujours la belle journée se terminait et c’était le retour à la réalité.

Deux ans ont passé et elle a appris qu’elle était enceinte. Bien sûr, elle en a été contente, c’était son premier bébé. Toute la famille voulait un garçon, sauf son mari : il espérait une fille car, selon lui, une fille ne laisse jamais tomber sa famille, elle est toujours là pour elle.

Le docteur n’a pas tardé à leur annoncer la bonne nouvelle, ce serait une fille, cela a rendu le mari très heureux, c’était la meilleure nouvelle de toute sa vie.

Les journées s’écoulaient et le ventre de Rekia grandissait mais ses souffrances aussi : ceux qu’elle considérait comme étant sa famille ne la respectaient plus, ils la voyaient comme une femme étrangère, une femme sans importance.

Elle mit une fille au monde, une fille qui ressemblait plutôt à sa mère ; son mari était ravi car ce qu’il attendait depuis neuf mois était enfin arrivé. Après l’accouchement, elle a nourri l’espoir que tout changerait avec cette fille, laquelle allait lui rendre la vie en rose.

Malheureusement, rien de ce qu’elle a imaginé n’est arrivé, la situation s’est aggravée. Elle avait juste le droit de veiller sur sa fille et de garder le silence. Ce qui la touchait encore, ce n’était pas la fatigue, mais son mari, la personne à qui elle avait donné toute sa confiance, la personne avec qui elle avait décidé de finir sa vie. Il lui avait menti en lui faisant croire qu’il travaillait. Rekia commença à se poser des questions : allait-il continuer ainsi ? regrettait-il avait fait ? changerait-il pour la nouvelle-née ou pas ?

Lasse de vivre dans la douleur, un jour, elle parla à sa mère. Après lui avoir donné deux enfants, son mari ne voulait toujours pas changer, refaire sa vie, trouver des solutions :


– Pardonne-moi maman mais cette vie est insupportable. J’ai cru à cette famille, j’ai cru à votre décision, j’ai dit oui à ce mariage sans même hésiter, j’ai tout accepté. Depuis la première journée où j’ai posé mes pieds dans leur maison, je n’ai pas cessé une seule fois de croire que la situation allait changer, que lui allait changer, que sa famille allait changer, mais rien n’a bougé.

– Ma fille, dans la vie, il y a des choses qu’on ne peut jamais changer ni arrêter ; et l’une de ces choses c’est le destin. Il faut que tu restes et que tu supportes tout pour tes filles, elles sont encore petites ; sinon, comment tu feras, dis-moi ?

– Oui, c’est vrai, le destin est déjà un chemin tracé, tu as raison maman, mais il faut essayer d’aliéner ce chemin. Aujourd’hui, tu es là, mon père aussi m’aide or si un jour vous n’êtes plus à mes côtés, comment ferai-je ? comment continuerai-je ma vie ?

– Tiens donc, si tu penses comme cela, c’est que t’as décidé d’en faire à ta tête, aussi, pense bien aux conséquences car le divorce ne va pas seulement changer ta vie, il affectera aussi celle de tes filles…


Désespérée, Rekia écouta sa mère et laissa le passé derrière elle ; elle continua sa vie en espérant qu’un jour son mari renonce à ses mauvais comportements.

Le mari était un homme très intelligent et cultivé ; il adorait bouquiner, surtout les livres d’Albert Camus et ceux de Victor Hugo. Il n’aimait pas seulement la langue française mais aussi la géographie et l’histoire. Malgré toutes ces connaissances, il n’avait pas de travail, on pouvait appeler cela de la flemme, du découragement, de l’apathie, il ne travaillait pas.


Une fois, la fille de Rekia, pendant qu’elle regarde la télévision, elle tombe sur un film qui s’appelle « À la recherche du bonheur ». Il relate les souffrances d’un père en quête d’un travail, mais on ne va pas ici raconter toute cette histoire, on va revenir à celle que l’on a commencé à conter. La fille déclare à sa mère :


– Maman, maman, est-t-il vrai qu’une personne puisse avoir le courage de faire tout cela pour sa famille, tu penses vraiment que c’est une histoire réelle ?

– Oui, ma fille, ce n’est pas juste une seule histoire, ni même deux, il a des milliers d’histoires comme celle-là… Ces gens savent que la vie est dure et qu’il faut faire de son mieux pour soutenir la famille.

– Maman, si je te pose une question, peux-tu y répondre ?

– Oui, bien sûr, ma chérie, demande-moi tout ce que tu veux !

– Quelle est la chose la plus importante pour toi dans la vie ?

– La famille ! La famille, c’est sacré, la famille c’est elle qui te relève quand tu tombes. C’est elle qui te guide, qui te donne la main et te montre le chemin, oui, ma chérie, c’est ta famille qui te pardonne si tu fautes, qui ne te souhaite que du bien, le bonheur, et la joie dans ta vie, cette joie que je souhaite pour toi et tes sœurs.

– Donc moi et mes sœurs, nous sommes ta famille, maman ?

– Oui, ma belle, toi et tes sœurs, vous êtes ma petite famille, mes anges, vous êtes toute ma vie.

– Merci ! maman, pour nous aussi tu es notre famille, et quand je vais grandir je souhaite devenir comme toi.

– De rien, ma belle…


Qui est dans le vrai, qui est dans le faux ? Qui t’aime, qui te déteste ? Les jours ont permis à Rekia de découvrir plein de choses qu’elle ne soupçonnait pas. Des amis devenaient des ennemis, des proches la poignardaient le dos. Elle se méfiait de tous les gens autour d’elle. Son mari essayait d’être un exemple pour ses filles et pour ses frères dont il était l’aîné, mais la vie le frappait à chacune de ses tentatives, il ne réussissait pas à changer d’attitude.

Un jour, Rekia décida de parler avec lui et de jouer carte sur table :

– Pourquoi es-tu comme cela, quel est le problème, tu ne trouves vraiment pas de travail ou tu ne veux pas en trouver ?

– Tu crois que je n’essaie pas, que je ne veux pas ? Moi aussi je souffre, j’ai envie de donner à mes filles tout ce dont elles ont besoin, pourquoi tu ne comprends pas cela ? La vie n’a pas été facile pour moi, et elle ne l’est toujours pas. Quoi que je fasse, quoi que je dise, ça ne sert à rien, on dirait que c’est mon destin.

– Ne rejette jamais tes mauvaises décisions et tes actes sur le destin, c’est toi qui as choisi une telle vie, Dieu t’a tout donné, l’intelligence, tu as était toujours le premier pendant tes études mais, malheureusement, quand le temps est venu pour que tu choisisses ton travail, tu as reculé de mille pas, je ne sais pas ce que c’est, si c’est de la peur, ou de l’hésitation, mais t’as pas réussi cette étape, cette étape qui est la plus importante dans ta vie, celle qui détermine l’avenir, tu as échoué, c’est le mot qu’il faut employer, tu as échoué, et à cause de ça, aujourd’hui, tu souffres, et tu nous fait souffrir avec toi.

– Mais de quoi tu parles, tu parles de la vie alors que tu ne connais rien de la vie, tu n’as jamais souffert dans ta vie…


Rekia l’interrompt :


– Ah, oui, là tu as vraiment raison, quand j’étais chez mes parents, je vivais comme une princesse, et maintenant regarde-moi, je fais tout pour mes filles et pour cette famille, moi je ne fuis pas mes responsabilités, moi je fais tout pour nous, pour cette famille dans tu es le père. Et c’est à toi aussi de prendre ta part de responsabilité. Je fais tout pour que mes filles puissent vivre une belle vie, je fais en sorte que rien ne les touche, que rien ne leur manque, dis-moi maintenant, si tout ce que je fais, cela ne te suffit pas, dis-moi ?

– Il faut vraiment arrêter cette discussion, elle ne sert à rien, tu ne m’as jamais compris et tu ne me comprendras jamais, ce n’est pas ma faute si j’ai abandonné mes études, et tu sais très bien qui a détruit ma vie, si mon père avait été présent pour moi je ne serais pas dans cet état aujourd’hui.

– Reste comme cela, et souviens-toi bien que tu récoltes ce que tu as semé, réveille-toi, avant qu’il ne soit trop tard.


Lorsque nous essayons de rester inébranlables, une puissante tempête survient, détruit tout, nous laisse une grande marque sur notre vie, afin que nous ne puissions jamais oublier ce qui s’est passé, et tous les dégâts qu’elle a causés. Ce qui était arrivé à Rekia, c’était exactement cela.

La douleur l’a frappée tellement fort qu’elle ne peut pas se lever. Son père, son soutien dans la vie, la lumière qui éclairait sa vie, est parti et l’a laissée dans ses souffrances. Rekia a souvent dit que c’était vrai, qu’il n’était presque jamais là, de toute sa vie, sauf de courts moments où il rentrait et restait avec les siens. Même s’il venait pendant l’hiver, c’était pour elle la période la plus chaleureuse. Son père, pour elle, c’était son héros… Vous allez dire que toutes les filles considèrent leur père comme des héros : ici, c’était différent car cette distance qui les a séparés l’a rendue plus proche de lui, même si on s’attendrait à l’inverse, elle a eu toujours l’espoir qu’il reviendrait définitivement et qu’ils vivraient ensemble en harmonie et en paix. Elle ignorait que l’ultime fois où elle le verrait, ce serait le jour de son enterrement. Fatiguée de tous, de cette vie, des gens qui l’entouraient, elle ne pouvait plus rien supporter, c’était comme si le ciel lui était tombé sur la tête.

Rekia parlait avec sa sœur, les larmes dans les yeux :


– Il était juste là, assis, me regardant, plein d’émotion, c’était un si beau moment, un moment que je voudrais garder avec moi pour l’éternité, je ne sais pas pourquoi mais je l’ai senti, j’ai senti cette fin, je me suis dit au fond de moi que c’était un pressentiment et que rien ne lui arriverait mais, pauvre cœur, il savait ce que moi je ne savais pas, il savait qu’il allait me quitter et qu’il n’y avait pas d’issue, je me demande maintenant si lui aussi savait que c’était la dernière fois, et que son retour serait aussi misérable et triste.


Elle se leva pour éteindre la lumière, elle ne voulait voir ni entendre personne, elle est restée dans l’obscurité et le noir pendant quinze jours, elle mangeait à peine, elle n’acceptait de parler à personne, elle était si désespérée qu’elle voulut suivre son père, et mourir à sa suite. Les jours passèrent et puis les mois, elle finit par guérir de sa blessure, mais elle n’a jamais pu oublier, jusqu’à aujourd’hui elle dit qu’« on n’oublie jamais les morts, et on ne guérit pas de leur perte, on vit avec eux et avec elle ».


Elle a finalement fini par accepter la réalité, la vie telle qu’elle est, son mari n’allait jamais changer et tout le monde finit un jour par mourir, elle devait reprendre sa vie, pour ses filles parce qu’elles étaient encore jeunes et qu’elles avaient besoin de son aide et de son soutien pour qu’elles puissent vivre. Elle s’est donnée à fond pour que ses filles puissent grandir dans un meilleur endroit, qu’elles soient bien éduquées et cultivées. Chaque année n’était rien d’autre pour elle qu’une période de sacrifice et de travail, sa mère l’aidait en lui donnant de l’argent, mais cela ne l’aidait pas car plus elle lui donnait de l’argent, plus son mari restait inactif, il n'avançait pas, elle lui fournissait ainsi l’occasion de rester à la maison et de ne rien faire. Elle a saisi que, quand on prend des décisions sans réfléchir et qu’on fait confiance aux gens sans connaître leur vrai visage, ils nous donnent des claques, c’est ce qu’il lui était arrivé, et elle n’arrêtait pas de les recevoir, comme pour lui dire : « Réveille-toi, Rekia, c’est le moment de laisser tout cela derrière toi et d’avancer dans ta vie… »


Elle a passé des années à essayer d’oublier et de continuer sa vie sans son père, qui était tout pour elle, quand la vie l’a frappée une nouvelle fois mais Rekia était plus sage et mature, c’était douloureux pour elle mais elle pouvait supporter, elle devait patienter et rester forte pour ses filles, sa famille, sa mère qui l’a aidée dans ses souffrances.


Une matinée, elle s’est levée de son lit en transpirant, le visage pâle, elle pleurait car elle avait fait un terrible rêve. Elle le raconta à sa sœur : « Je me suis réveillée dans une pièce toute noire, il n'y avait aucun rayon de soleil, j’avais très peur, je ne savais pas où j'étais. J’ai commencé à chercher partout une sortie, j’ai regardé à gauche, à droite, rien du tout. Alors j’ai avancé, j’ai couru et j’ai couru, c’était là que j’ai aperçu quelqu’un au bout du couloir, j’ai reconnu son visage immédiatement, c’était notre père. Il était habillé tout en blanc, il ressemblait à un ange tombé du ciel. Il m’a tendu sa main et m’a demandé de ne pas avoir peur, il était là pour me délivrer un message : « Je suis désolé de t’avoir laissé tomber, je suis encore désolé car je dois prendre ce qui se trouve dans tes mains. J’ai regardé mes mains, il y avait une pomme, rouge comme le sang, avant même de lui demander quel était la signification et quelle était la vérité derrière tout cela, il avait déjà disparu avec la pomme que je tenais dans mes mains, et pourtant je l’avais serrée pour qu’il ne puisse pas la prendre. Quelle est l’interprétation de ce rêve, ma sœur ? »

Sa sœur était terrifiée, elle savait que ce n’était pas un bon signe et que quelque chose de mauvais allait arriver à l’un d’entre eux. Elle n’a pas expliqué ce que ça voulait dire, car tous finiraient par le découvrir.


Dimanche 10 avril 2016, par une journée d’été très chaude, Rekia regardait la télé quand elle entendit des chuchotements venant de la porte d’entrée. Son mari parlait avec une voisine, une voisine qu’il n’aimait pas trop, celle-ci lui cria que la mère de Rekia était très malade et que peut-être elle allait mourir. Il essaya de la calmer pour que sa femme n’entende pas cette sinistre nouvelle mais c’était comme s’il parlait à une pierre, elle continuait de crier, à ce moment Rekia sortit de sa chambre pour savoir ce qu’il se passait. La nouvelle apprise, elle a couru à l’hôpital. Le médecin annonça que la mère était dans le coma et qu’il y avait peu de chance pour l’en tirer.


Rekia et sa sœur savaient que leur mère ne se réveillerait pas mais elles étaient courageuses pour leur famille et leurs proches. Et c’est ce qui est arrivé : le vendredi 15 avril 2016, après cinq jours de coma, leur mère mourut et laissa ses deux filles orphelines. Ce fut alors que sa sœur rappela à Rekia son rêve, le rêve de son père, la pomme que son père avait prise faisait référence à leur mère. Sa sœur lui dit qu’il y a toujours un bon côté des choses et que leur mère était partie sans souffrir, sûrement à cause de ses bonnes actions, et qu’elle irait au paradis. Elles soulagèrent ainsi leur douleur.


Aujourd’hui à l’âge de 47 ans, Rekia est une femme très brave, avec quatre filles qui ont toutes réussi à construire leur vie. Personne n’a cru que cette femme ayant traversé toute cette misère surmonterait ces épreuves, elle a réussi à se battre et à devenir une incroyable mère.


Il nous faut, toutes et tous, applaudir devant la beauté de la femme, devant la tendresse et le sacrifice de la mère, devant l’amour et la fatigue de la fille. Le lien entre la mère et le fils, ou la fille, personne ne peut le comprendre car c’est un lien du cœur et de l’âme, c’est un lien sacré. Des gens ne les respectent pas, ni la femme ni la mère, la fille, parce qu’ils ne connaissent pas leur valeur, ils ne savent pas que la tendresse vient d’elles.



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