Écrire une page (au maximum) à partir (ou contre) ce syntagme : « Ne vous est-il jamais arrivé, lisant un livre, de vous arrêter sans cesse dans votre lecture, non par désintérêt, mais au contraire par afflux d’idées, d’excitations, d’associations ? En un mot, ne vous est-il pas arrivé de lire en levant la tête ? » Cette formule est tirée de Roland Barthes, « Écrire la lecture », in Le Bruissement de la langue, Essais critiques IV, (1984), Paris, Seuil, coll. « Points Essais », n° 258, 2015, p. 33. (consigne de Jean-Michel Devésa)
Le peuple est exténué et la haine est grande. Il a juré de ne pas vous laisser même au plus profond de votre sommeil
Ecoutez-moi bien le déluge est à votre porte. Le peuple sort, jeunes, vieux, chômeurs, et même les voyous de la rue. Les coffres sont vides, notre pays est en faillite. ÇA Y EST ! Ça y est le couteau a transpercé la moelle. Vous avez écrasé l’éducation, gâché la vie de toute une génération. Notre société est bloquée, la culture absolument absente. Les gens quittent le pays dans les bateaux de la mort, et vous, pensez-vous être éternels, vraiment ? Sérieusement nous sommes devenus la risée de tous les autres pays. Des gens meurent de faim, et vous, que faites-vous ? Ah oui maintenant vous êtes cachés derrière vos murs, vous avez peur, vous craignez le peuple qui s’est finalement réveillé. Un milliard de dollars parti en fumée, et vous, vous voulez toujours plus, vous voulez nous briser encore plus. Plus jamais ! Aujourd’hui ne nous taisons plus, ne craignons plus de parler, de lever la voix, de dire arrêtez, arrêtez de jouer avec nos vies, nos cultures, nos traditions et langues. Maintenant que nous sommes dans la rue, vous tremblez, vous espérez vraiment que tout cela sera terminé avant même que cela ne commence. Nous savons que vous voulez abandonner ce pays à feu et à sang, et aux larmes.
Nous n’avons pas oublié, et nous ne pardonnerons jamais. Vous avez trahi la révolution, l’histoire, et les martyrs. Nous vous détestons, nous avons toujours de la haine et du chagrin, et nous prions ! nous prions pour que le pays se rétablisse, et que Dieu vous donne ce que vous méritez !
Tout s’emmêle, tout s’embrouille, nul ne reconnaît ses proches, pauvres de nous ! Ils disent que plus tu pardonnes plus on te marche dessus. Vous pensez que nous allons rester immobiles, sans rien faire, vous vous trompez, nous avons décidé de prendre ce qui nous appartient, et personne ne peut nous arrêter.
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