Je m'essaye enfin à créer un blog, à 32 piges, il n'est jamais trop tard, comme on dit : j'en ai envie...
Qui suis-je ? Et bien moi, enfin je veux dire un autre tout simplement.
Un gars qui se dit poète mais surtout un gars un peu paumé dans sa tête. Bohémien à ses heures perdues, avec aux pieds des bottes de sept lieux trouées deux fois trop grandes pour lui mais néanmoins aux semelles de vent. Pour emporter au loin son petit cœur torturé en d'autres contrées où ses jambes usées et arquées ne pourront jamais le porter. Cet Ailleurs qui n'est plus tout à fait ici...
En un mot, je suis un homme malade et usé par la route et qui ne sait plus très bien où aller mais qui continue d'espérer en arpentant encore et encore la même route, jour après jour, nuit après nuit. En se trompant parfois, en se perdant en chemin, en trébuchant assez souvent, mais toujours en se relevant et surtout, plus que tout : en essayant !
Un pauvre mec qui souhaite de toute son âme devenir écrivain mais qui se sent pousser de longs poils dans la main. Un esprit libre mais emprisonné dans sa propre prison corporelle, comme une carapace figée comprimant nos sentiments. Un homme tourmenté avec les nerfs à vif, toujours sensible et à fleur de peau, mais toutefois apaisé comme un volcan endormi par les beaux discours, les belles illusions et les mirages de l'Amour. Et qui attend bien sagement la prochaine éruption !
Enfin, un type qui ne souhaite pour rien au monde s'esquinter toute sa chienne de vie penché sur les machines à l'usine. À vivre comme un automate, aux heures indiquées et à suivre le mouvement principal qui nous mène directement du berceau à la tombe, ou plutôt devrais-je dire de l'étable à l'abattoir comme un bon petit mouton bien gras et docile. À bêler ses petits chefs pour une augmentation ou pour poser un jour de congé. Un être indéfiniment libre et sans racine. Avec, ni Dieu ni maître pour seule et unique maxime ! Non, personne à me tenir en laisse, ou à me mettre les mors. À bride abattue, à mon corps défendant, je galope les cheveux détachés aux vents. Incroyablement libre et défiant la Mort au tournant.
Bref, je suis moi tout simplement. C'est-à-dire, à la fois multiple et unique. N'essayez pour rien au monde de me copier, car vous pourriez à votre tour tomber dans la Folie et l'excès jusqu'à vous en brûler les ailes, vous consumer. La Chute n'en est que plus terrible ! Croyez-en l'expérience d'un pauvre hère perdu en chemin de trente-deux ans... À la poursuite de son propre passé et toujours dans l'espoir de rattraper son présent.
Mélancolie de l'âme, déconstruction animale. L'homme est un loup pour l'homme, et moi je suis un loup solitaire, affamé et perdu au beau milieu de la forêt. Le pire prédateur qui soit et qui se met également lui-même en danger. Les dents longues, la bave aux lèvres. Je suis une piste, celle du trappeur insaisissable qui me traque inlassablement dans mes propres tourments, dans mes propres Ténèbres.
À chacun son fardeau, à chacun sa déchéance...
Bienvenue à vous en tout cas !! ;op Ceci est le blog de mes poésies et de mes créations littéraires (pour ne pas dire mes étrons choisis), un petit billet d'humeur rien que pour vous où je vous livrerai mes états d'âmes sans aucune arrière pensée. Et selon mes humeurs noires du moment...
Je vous souhaite une agréable visite et une sombre lecture, puissiez-vous sourire ou en rire, pleurer ou alors détester, me cracher tout votre venin et votre amertume au visage ; en définitive pour moi le contrat sera rempli, car vous vous sentirez alors bel et bien vivants. C'est ici-bas tout le mal que je vous souhaite en mon Royaume noir...
Crédits : Angoisses de August Friedrich Schenck (1878), huile sur toile, 151 × 251,2 cm, National Gallery of Victoria, Melbourne (Australie)
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