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Photo du rédacteurKama Datsiottié

Lettre ouverte au président

Dernière mise à jour : 29 mars 2022


Président de quoi ?

Président de rien

Celui qui préside tout en haut

Mais qui ne nous représente pas

Je veux dire nous

La France d’en bas

VS les gros patrons

Et la France d’en haut

Mais entre les deux

Le fossé augmente

Comme la hausse du pétrole

C’est la fracture sociale qui veut ça

C’est comme le réchauffement climatique

Chacun se renvoie la balle

Comme les balles en mousse

Tirées par les forces de l’ordre

Qui foutent un joyeux bordel

En tirant dans le tas

Ou en tirant à vue

Pour disperser la foule

Les canons à eau

Les tasers

Les flash-balls

C’est garde à vue

Sur garde à vue !

Tu te prends pour Poutine

Et nous pour des moutons

Que l’on tond à l’automne

À nous laisser plus

Que la peau sur les os

Oh mais c’est au printemps

Que l’on tond

Les moutons !

Fais donc gaffe

Si tu veux pas qu’ils crèvent

Bien sagement

En rangs d’oignons

Comme du bétail

Qu’on mène à l’abattoir

Pour l’Aïd

Tu nous saignes à blanc

Le couteau sous la gorge

Tu fais pas de sentiments

Oh mais on aura ta peau !

La colère gronde

Et le peuple est sorti

Dans la rue

Ta Révolution

Tu l’auras dans le cul !

Tes lois de restriction

Qui font de toi un Tyran

Tout puissant

Assoiffé de sang

Sans cœur

Et sans aucun sentiment

Seulement rappelle-toi

Devant la mort

Nous sommes tous égaux

Alors à quoi bon cet ego ?

Faire du pognon

Avec le cul de la crémière

Et le panier des ménagères

Le beurre et l’argent du beurre !

Il te faut tout !

Vampire président

Président assassin

Il n’y a pas de petits profits

Tandis que dans la bouche des orphelins

La famine gronde

La colère gronde

C’est une nouvelle fronde !

Les bonnets rouges

Les gilets jaunes

Les black blocs

Les pavés jetés

Dans les vitrines

Les barricades dressées

Les voitures cramées

Ton état policier

Te protège

Et te garde le cul au chaud

Planqué bien sagement

Derrière tes rampants

La tête froide

Et rasée de près

Tu nous regardes par la fenêtre

Tu nous toises de haut

Plein de mépris

Tu nous provoques

Tu nous vois insignifiants

Seulement rappelle-toi

Cela ne durera qu’un temps

Cinq ans c’est rien

C’est comme les cinq doigts

De la main

Que l’on tient au poing

Serré

Et levé

Alors profites-en bien

Car toute bonne chose

A une fin...


XK (Angers, le 05.03.20)



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