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Photo du rédacteurLaurine

Câlin du soir

Je m’amusais, par désir de lui ressembler sûrement, à emprunter ses vêtements et à les humer. Je le faisais lorsque ma femme et lui sortaient, partaient pour la journée. Je travaillais depuis la maison, gagnant assez d’argent pour mener une vie comblée. J'avais tout. Même, et surtout, des envies honteuses, impossibles à partager, à oraliser, ou à assouvir. Je restais seul à essayer de les chasser. Je m’y suis vraiment évertué. Mais plus j’essayais, plus elles revenaient s’ancrer profondément, s’insinuant, jusqu’à finalement devenir un foyer. Toucher, caresser, lécher, embrasser, m’approprier, sa peau. Je m’imaginais lui enlever les vêtements que je l’avais vu porter. C’était mal, j’aimais ma femme. J’ai lutté. Lutté. Lutté ! Lutté !! J’ai cédé. Cédé…

Depuis je me sens mieux, je n’ai jamais été aussi heureux.

Sa mère, endormie dans notre lit, ne m’entend pas le rejoindre dans sa chambre. Si elle se réveillait, je me justifierais simplement en disant qu’il a besoin d’être consolé.


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