C’est la fête, le spectacle de fin d’année. C’est le moment de se lancer, de cesser d’hésiter, pour monter sur scène avec fierté.
Je vais assurer. Je vais assurer. Je vais assurer.
On assure, ensemble.
Tu t’en vas rejoindre tes amies, celles que je ne connais pas, pour leur partager ta joie. Je n’entends reparler de toi que pour apprendre ce que tu as fait, lorsque je n’étais pas là.
Tu l’as embrassée. Pas moi. Elle d’abord. Jamais je ne l’aurais pensé, j’étais persuadée que je serais la première avec qui tu le ferais. Ce n’est rien pourtant, vraiment pas important. Mais je suis jalouse, alors même que je me sais ta préférée. Ça n’a pas de sens, et encore moins de l’intérêt. Je sais que ça ne voulait rien signifier, que c’était pour rigoler, parce qu’entre filles ça se fait, mais quand même, j’aurais voulu être la première à les toucher. Pire que la jalousie, je me sens trahie. Ça n’a aucun sens. Je dois te l’avouer, je suis honnête, je suis blessée. Je prends mon air légèrement contrarié et fait l’offusquée. Tu ris, presse tes lèvres sur les miennes, plus longtemps que sur les siennes. Voilà, c’est fait, c’est réglé. Tu repars t’amuser.
Je suis sa meilleure amie, pour ce genre de choses, je passe d’abord.
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