Depuis que je suis petite, on me dit d’écrire. Écrire ce que je ressens, écrire ce que je vis. Et depuis j’écris. J’écris mes coups de blues, mes chagrins d’amour, mes chagrins d’enfants.
Mais aujourd’hui, j’ai grandi. Mes carnets sont enfouis dans mon grenier et ma mémoire. J’écris toujours. J’écris des scénarios. Des scénarios tristes. Des scénarios humoristiques. L’histoire d’une fille qui pleure le départ de sa meilleure amie, où elle s’imagine qu’elles ne se reverront plus. De toute façon, des histoires qui émeuvent tout un pays, ça paye bien. Des histoires de l’Histoire aussi ça cartonne. « Regarde le film de Tavernier sur la fille qui doit épouser un prince pendant les Guerre de Religion, ça a cartonné. Si tu fais une adaptation de l’adaptation, ça va fonctionner ! » qu’ils me disent.
- Tu vas écrire une histoire avec des méchants et des gentils ? Avec des monstres aussi et une histoire d’amour. C’est beau les gens qui s’aiment, me demande ma nièce avec une voix mielleuse.
Comme quoi, l’argent vaut mieux que l’art.
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