J’aime contempler l’océan.
J’aime lorsque ses vagues interlopes se métamorphosent en ressac et quand la prolongation de sa nappe ductile confère l’illusion de l’infinitude.
J’aime l’horizon des possibles qu’offre cette page bleue et qu’elle sache réconforter quiconque sait l’observer.
La plaine océanique est un paysage affable qui soutient les indigents. Elle nous promet la complétude, en preuve qu’à ses côtés même le zénith et le nadir ne forment qu’un, et nous rassure par les felouques garantes de sa bienveillance.
L’océan est un bon roi. Sa munificence naturelle et ses dispositions ancillaires en font le compagnon rêvé. Rendu essentiel à mon épanouissement, je ne pourrai concevoir ma vie sans lui à mes côtés. Alors, quelle ne fut pas ma détresse lorsque le camarade s’est alangui à cause d’un climat devenu hostile.
Mais quelle ne fut ma joie lorsque mon vieil ami sut me prouver une nouvelle fois l’amplitude de sa puissance, lorsque sa houle sans célérité se cristallisa et que l’estran fut recouvert de neige. Maintenant bercé par ce nouveau silence, ses cimes neigeuses devinrent ma nouvelle thébaïde.
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