Elle dépose son thé sur le bord de la table. Un centimètre de plus, et il se renversera sur ses jambes. Elle ne s’en formalise pas. La senteur vanille qui émane de la porcelaine parvient jusqu’à mes narines. Cependant, ces effluves ne sont qu’illusion ; je crois les sentir mais je ne fais que les concevoir, comme ses yeux océan qui me percutent. Je les espère chauds, ils sont froids comme neige : aussi distants que la tasse qu’elle écarte davantage de la mienne. J’essaie encore de me persuader qu’un lien réside entre nous, mais tout d’elle, à compter de cet après-midi, s’éloigne. Je suis désolée, dit-elle. Le silence qui suit n’est qu’une manière de sonner le gong. C’est fini, je n’y peux plus rien.
Sentence
4 vues0 commentaire
コメント