Connaissez-vous « Le Club des cinq », un groupe de cinq enfants et un chien vivant des aventures plus ou moins incroyables dans leur village ? Ils furent mes livres préférés durant mon enfance, et pour cause, je rêvais d’être à leur place, le problème étant que, dans ma famille, j’étais la seule à vraiment connaître leurs histoires. Néanmoins, mes deux sœurs ainsi que mes cousins et ma cousine adoraient la série « Scooby-Doo » et cela nous amena à créer un jeu d’enquête basé sur celle-ci. On se retrouvait rarement ensemble pour jouer, mais ce furent les moments les plus précieux de mon enfance. Je me souvins qu’on était tous très impatients de se voir à chaque fois, et lorsque nos parents nous disaient vouloir aller au jardin, on courait à nos vélos, pressés de retrouver notre cabane. À peine arrivés au jardin, on abandonnait nos vélos par terre et on se bousculait pour rentrer le plus vite possible dans la petite cabane. Quand je dis petite, ce n’est pas un euphémisme, on tenait à peine tous ensemble à l’intérieur mais ça ne nous empêchait pas de nous serrer autant que possible en s’asseyant aussi bien sur le canapé vert que sur la petite table basse en bois. A chaque fois, on réfléchissait à quelle énigme nous allions résoudre. Mon cousin le plus âgé était le seul à être au collège à cette époque.Il finissait toujours par prendre les choses en main et à jouer une sorte de méchant ou de monstre qui avait caché le trésor et les clés pour trouver ce dernier. Tandis qu’il mettait les choses en place autour de la cabane et du jardin, nous restions enfermés à l’intérieur à dessiner des plans et à réfléchir comment déjouer ses énigmes. J’avais toujours l’impression de devenir l’un des personnages de mes livres préférés, de vivre les mêmes aventures incroyables. On pouvait passer des journées entières à inventer de nouveaux mystères, de nouveaux personnages, jusqu’à ce que l’un de nous déclare avoir envie de goûter et que nous rentrions tous à vélo pour manger des tartines de Nutella. Finalement, on se rendait souvent là-bas en plein été quand il faisait beau, c’était plus pratique pour jouer. D’ailleurs, l’un de mes souvenirs préférés se passe lors d’une journée du mois d’août, dans les années 2000, sûrement, bien que je ne puisse donner une date précise, il faisait si chaud qu’on avait décidé d’arrêter de jouer aux détectives après seulement quelques minutes. On était tous assis autour de la cabane, enfin mes sœurs, ma cousine et moi; mes cousins avaient décidé de s’installer sur le toit où le feuillage du pommier faisait de l’ombre l’après-midi. On avait tous l’impression de fondre sur place mais personne ne voulait rentrer, alors on est juste resté assis là une bonne partie de l’après-midi, à fabriquer des cannes à pêche avec des bouts de bois et du fil et à essayer de pêcher nos chaussures pour s’entraîner.
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