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Photo du rédacteurLaurine

Souvenir 2

Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi écrire. Que choisir ? Par où commencer ?

Je voulais parler d’un souvenir dans mon premier restaurant limougeaud, au côté de ma famille, presque complète. Je voulais parler de la joie, du soleil, des rires et du parasol, de la nourriture partagée et de la serveuse. Mais non. Je n’en ai tout simplement pas l’envie. Je ne sais pas, ça ne me dit rien de parler de ça.

Une musique passe, que je sais connaître sans pour autant pouvoir la nommer. On m’aide : Summer of Farewell. Elle semble vouloir parler de ces adieux d’été autant que je ne le veux pas. Adieux ou plutôt au revoir. Elle est bien plus triste que mes souvenirs de cet été-là.


Souvent trois à une table de quatre, une chaise que je pense laissée pour toi,

Ôtons les vestes, asseyons-nous, demandons à régler l’incidence du soleil sur nos peaux,

Une fois de temps en temps plaignons-nous qu’il fait trop beau,

Volubiles que nous sommes nous devons déranger mais viennent les plats, la viande partagée et un poisson de choix,

Entrecôte que je croyais difficile à finir tu te retrouves bien vite engloutie,

N’attendant plus qu’un élan de munificence pour continuer de manger je ne fais qu’observer,

Agape que nous recherchons, il faut des desserts pour que notre désir soit assouvi,

Nier jusqu’au bout que la crème brulée est de trop et que j’aurai du mal à la terminer,

Comblée, se féliciter d’avoir fini même si l’écho du sommeil résonne désormais,

Et les inviter parce qu’après tout ils sont là pour m’aider, normal de payer les frais.


Il semblerait finalement que je ne sache que me contredire car une fois de plus j’ai fait ce que je ne voulais faire. Ou plutôt je l’ai fait d’une manière qui m’a donné envie de le faire, je crois. Trouver des chemins, des moyens détournés, c’est bien plus amusant que de laisser tomber.


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