Réveillée par l’arrivée fulgurante d’une nausée incontrôlable, je sortis de mon lit en hâte, ayant pour objectif de me rendre dans le lieu attitré pour ce genre d’occasion.
Utilisant mon téléphone portable comme lampe de poche, je me retrouvai dans le couloir, à moitié réveillée, essayant du mieux que je pouvais de rejoindre les WC sans tomber.
La seconde d’après, tout était devenu noir. Le ‘boom’ du carrelage contre mon crâne me réveilla. Je me retrouvai à plat ventre, contre le sol, sans que je ne me souvienne de rien. Désorientée et maintenant sur le dos, j’étais dans le noir, revenant doucement à moi-même. Je ne réussis à apercevoir que la lumière de la lune provenant de la fenêtre de la salle de bain, telle la lumière au bout du tunnel, m’indiquant légèrement où je me trouvais.
Mon estomac me rappela à l’ordre. Je pris appui sur les murs autour de moi et, à force de tâter, trouvai le chemin m’emmenant jusqu’à mon objectif.
Une fois au-dessus de mon but, je fis ce que j’avais à faire, disputant mon estomac quand je vis que ma production gastrique était si petite qu’elle n’atteignait même pas l’eau au fond de la cuve. ‘Tout ça pour ça’ résumait bien la situation.
Mais, pendant que je mourrais sur le rebord en porcelaine, je sentis une gentille et jolie bosse pousser sur mon front, remplissant ma main qui me servait d’appui.
Je soupirai, un peu blasée de la situation, avant de reprendre mes esprits et de me lever.
Quand je suis retournée dans le couloir, j’ai trouvé mon téléphone, face contre terre, la lumière obstruée par le sol. Quel dommage qu’il ne soit pas tombé de l’autre côté, j’aurais pu avoir un soupçon de lumière avec moi. Mais ce qui m’interpella le plus était que je ne me souvenais pas du moment où je l’avais lâché pour laisser mon corps faire Superman juste avant les deux marches d’escaliers.
La bonne nouvelle étant que je n’avais réveillé personne dans la maison avec ma chute. Ouf. Cela aurait été dommage d’avoir du soutien dans ce moment de solitude.
Malheureusement, vu mon état, je devais écourter la nuit de quelqu’un.
Mon père réveillé en sursaut et une poche de glace sur le front plus tard, je me dis que, vraiment, mon corps est fragile, abattu par deux assiettes de pâtes au pesto.
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