Le ciel était d’un bleu céruléen. Une météo qui reflétait parfaitement le mariage que je vivais avec ma femme. Je l’avais épousée un beau jour d’été comme celui-ci. Nous avions eu deux beaux enfants, un garçon et une fille, un chien, une belle maison. Nous avions fait le choix de conserver mon travail pour que je puisse développer ma carrière et elle de rester à la maison pour s’occuper des enfants. Elle était merveilleuse et prenait soin de tout à la perfection. Je pouvais partir au bureau l’esprit tranquille en sachant que tout serait prêt à mon retour. Je n’avais pas vraiment pu participer à l’éducation des enfants, mais ils s’en étaient tous les deux très bien sortis. Bien sûr, la vie n’est pas un conte de fées et nous avons eu quelques nuages comme tous les couples. Le moment le plus terrible fut lorsqu’elle découvrit mon aventure avec ma secrétaire. Elle avait sombré dans une colère noire et avait menacé de me quitter. Les enfants étaient encore jeunes et je l’avais convaincue de rester en lui rappelant combien il était important pour eux de ne pas être perturbés par la séparation de leurs parents :
« Ne le fais pas pour moi, fais-le pour les enfants », lui avais-je dit.
J’avais insisté sur la brièveté de l’aventure et qu’il valait mieux oublier. Elle avait finalement accepté et tout était rentré dans l’ordre.
Nous avions pleinement profité de nos années de parents. Notre fille venait d’avoir dix-huit ans et quittait le nid pour partir en internat, j’étais ravi de pouvoir retrouver une vie de couple. Comprenez alors ma stupeur lorsque je rentrai chez moi le soir de la Saint-Valentin, et découvris qu’elle avait vidé la maison de ses affaires, et que je trouvais sur la table les papiers pour le divorce et un mot : « Je ne l’ai pas fait pour toi, je l’ai fait pour les enfants. ».
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